1ère célébration virtuelle

Nous vous proposons une rencontre virtuelle ce dimanche. Elle ne remplacera sûrement pas un dimanche autrement, mais permet de se nourrir de l’évangile. Elle aura lieu sur la plateforme TEAMS, de 10h à 10h45.
Comment faire pour participer à la célébration:
1.  se préparer un bout de pain et un verre de vin pour le partage du repas en fin de célébration.
2.  s’installer devant son écran avec une connection internet, seul-e ou en famille (ordinateur, tablette ou smartphone feront tous l’affaire).
3.  à 10h ou un peu avant (attention, changement d’heure ce week-end), ouvrir le lien suivant sur internet pour rejoindre la plateforme en ligne: https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_NjFjZDQxMjUtYjAxMi00MmY1LWJhMjQtYTUyNGQyMWM5YzY4%40thread.v2/0?context=%7b%22Tid%22%3a%22f3434266-8ce0-4939-9c04-016122e1c964%22%2c%22Oid%22%3a%2257d07921-23e6-45b6-aaed-dcc43a318642%22%7d  
Cliquez ici pour rejoindre la célébration à 10h
C’est une première expérience. Si vous pensez que ça peut vous nourrir, si vous êtes curieu-se-x de découvrir autre chose (sans prendre de vrai risque 😉 ), n’hésitez pas à nous rejoindre ce dimanche.

Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement !

(Ex 19,2-6 ; Rom 5,6-11 ; Mat 9,36 à 10,8)

Dans l’extrait de sa lettre aux Romains, l’apôtre Paul rappelle aux chrétiens de Rome la triste
condition qui était la leur avant leur entrée dans la foi et l’extraordinaire transformation qui
s’était opérée en eux depuis ce jour, et les invite à voir dans ce double constat la preuve de la
gratuité de l’amour du Christ pour eux.
« Alors que vous étiez encore capables de rien,
« alors que vous étiez encore pécheurs,
« alors que vous étiez encore les ennemis de Dieu,
« alors que vous étiez encore coupables,
« alors que vous étiez encore soumis à la colère de Dieu, le Christ est mort pour vous.
« Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile, mais mourir pour
« l’injuste est la plus belle preuve de l’amour du Christ pour lui.
Alors que vous étiez encore capables de rien, le Christ est mort pour vous ! :
Oui, frères et sœurs, avant d’avoir adhéré à la grâce de votre baptême (conversion), adhésion
qui s’est peut-être opérée 20 ans après celui-ci – vous n’étiez capables de rien. D’incapables,
vous êtes devenus capables, capables d’aimer comme Jésus nous a aimés ! Ce que je vous dis
là s’est fait en toute gratuité ! Avez-vous conscience de ce moment de basculement ? Si vous
n’en avez pas conscience, c’est parce que vous n’avez pas encore assumé le grâce de votre
baptême par une conversion du cœur « hors sacrement » !
Alors que vous étiez pécheurs, le Christ est mort pour vous : Dans le passé, vous étiez
pécheurs, incapables d’aimer en vérité, de renoncer à la violence, de pardonner gratuitement,
et aujourd’hui vous êtes devenus des justes, et cela par pure grâce. Qu’est-ce à dire ? Que
vous ne faites plus le moindre faux pas ? Non pas, mais vous avez l’assurance qu’aucun de ces
faux-pas ne vous séparera de l’amour du Christ, qu’une nouvelle chance vous est toujours
offerte pour reprendre la route, que vous êtes assurés du pardon, en toute gratuité, sans aucun
mérite, comme ça !
Alors que vous étiez les ennemis de Dieu, le Christ est mort pour vous : Avant votre
conversion, vous étiez les ennemis de Dieu et aujourd’hui vous êtes devenus ses amis !
Qu’est-ce à dire ? Sinon qu’avant votre entrée dans la foi, vous vous méfiez de Dieu (et du
Christ et des humains), vous le craigniez, vous le regardiez comme un concurrent, un
empêcheur de danser en rond (Adam et Eve). Depuis votre conversion, vous savez qu’il
marche toujours à vos côtés, tel un père, qu’il vous connaît mieux que quiconque, qu’il a
toujours désiré obtenir votre confiance.
Alors que vous étiez soumis à la colère de Dieu, le Christ est mort pour vous : Hier vous étiez
soumis à la colère, aujourd’hui vous en êtes libérés.
Comment comprendre cette colère de Dieu ? Le dialogue du père de la parabole avec ses fils
nous en suggère l’explication. La colère dont il est question ici, est celle qui habitait les deux
fils de la parabole, colère que ceux-ci projettaient sur leur père et qui les détruisait
intérieurement. Le père de la parabole, quant à lui, n’a jamais été habité de la moindre colère
à l’égard ses fils, il n’a été que sollicitude à leur égard. Son souci était de les libérer de la
colère qu’ils nourrissaient contre lui. Si nous pouvons prêter à Dieu des mouvements de
colère, c’est uniquement dans le sens d’un « amour passionnel de Dieu pour nous arracher au
mal ».


Oui, frères et sœurs, c’est en toute gratuité que le Christ nous a aimés. C’est en toute gratuité que nous avons été transformés au plus profond de nous-mêmes. Si demain, des sentiments de culpabilité, de colère contre Dieu, de peur à son égard devaient remonter en vous, la meilleur médication pour vous en libérer sera de vous rappeler que Christ vous a aimés jusqu’à donner sa vie sur la croix, totalement gratuitement.
L’accueil de cette vérité vous permettra de calmer la tempête et de rétablir la paix dans vos cœurs. Effectivement, nous avons à mener un combat intérieur pour garder intacte la conviction que nous sommes aimés gratuitement. Perdre de vue l’initiative amoureuse de Dieu nous ferait perdre l’acquis du baptême qui a fait de nous des êtres aimés et capables
d’aimer Dieu et nos frères et sœurs en Christ.
On ne le dit pas assez: Nous sommes responsables des sentiments qui se développent en nous; c’est nous qui décidons du volume que nous leur accordons en nous. A un même moment, je puis être habité de mouvements contraires à l’égard de quelqu’un, par exemple d’un sentiment
de colère et en même temps du désir de l’aider à grandir. Il m’appartient de décider du sentiment auquel je vais accorder priorité. Ou bien j’entre dans la rancune ou j’entre dans la compassion positive. Il en va de même dans le domaine de la foi. Vivre dans la foi suppose des choix intérieurs. L’apôtre Paul ne dit-il pas en Rom 6 : « Considérez-vous, frères et sœurs,
que vous êtes morts au péché et vivants à Dieu dans le Christ Jésus. »
Frères et sœurs, comme vous avez pu le constater, le Seigneur nous a comblés en toute gratuité, nous a fait don de grâce sur grâce. Si c’est bien vrai, il convient qu’à notre tour nous donnions gracieusement. C’est la conclusion de l’évangile de ce jour : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! »

Lorsque je vous observe vivre, je suis émerveillé devant le nombre d’engagements, de gestes, d’initiatives, de services, que vous vivez en totale gratuité. La puissance du témoignage de votre communauté est intimement liée à cette gratuité vécue au quotidien. J’en rends grâce au Seigneur !

14 juin : Saint Sacrement

Nous, exécuteurs testamentaires…

(Louange pour la fête du Corps et du Sang du Christ, don pour la vie)

Un souffle intérieur nous pousse vers Toi,

Eternelle source de l’Amour maternant !

Quand la terre a pris Vie, tout était chaotique.

Tu as vu ce qui manquait :

D’une Parole et d’un Souffle, tu as séparé ce qui était confus.

Et chaque cellule a saisi sa chance et trouvé un espace à vivre.

Tu as regardé encore et le tout devenait beau.

Il te manquait un partenaire pour partager ce bonheur.

Tu as insufflé en l’humain commençant une part de toi-même

Et l’œuvre que tu as avais faite, tu la lui as confiée sans réserve.

Tu espérais de lui la reconnaissance de ce don. 

Le goût de posséder et de prendre s’est emparé de lui :

Il a voulu t’éloigner de ce primitif jardin

Pour n’en faire qu’à sa guise et tu t’es retiré.

Tu gardais l’espérance qu’il vienne vers toi,

Pour apprendre à gérer ce qui était en perpétuelle naissance.

Le goût de prendre et de posséder a dominé et le chaos est revenu.

Il fallait une nouvelle Parole, un retour du Souffle créateur.

Ta Parole a pris chair humaine

Ce qui est éternel a investi ce qui était devenu mortel, 

Pour réconcilier l’Humain avec son origine.

‘Lui, mon Fils, ils ne le tueront pas !’

Hélas ! Ils l’ont poussé hors du jardin qu’ils avaient pris pour eux

Ils ont même pu croire que tu ne l’avais pas défendu.

Or, Jésus n’avait pas voulu garder pour lui la tendresse qu’il avait reçue de toi.

Il a initié patiemment des hommes et des femmes à regarder sans haine ni mépris.

Il leur a dit ta demeure : en chacune et chacun qui t’ouvre la porte.

Ils te trouveraient en apprenant à recevoir la part de l’autre sans rien lui prendre.

Un geste a scellé cela.

Ce soir, où la table de la fraternité était dressée, il a déposé en tous le meilleur de lui-même.

En quelques mots, ce que tu avais fait chair est devenu pain et vin pour la Vie.

Une seule bouchée, et chacun recevait toute la mission du Fils qui disait :

‘Prenez et mangez la vie du Père en moi. Ma façon d’aimer sera pour vous la vraie nourriture.

Mon sang versé sera le vin de l’Alliance renouvelée. Le péché n’est plus une fatalité.

Ceci est mon testament pour que vous agissiez en mémoire de moi’.

Donne-nous, Père, la force d’exécuter le testament de Jésus,

De mener à bien l’œuvre qu’il a commencée.

Donne-nous ce que tu lui insufflais dans ses heures de prières.

Chacun de nous est unique mais ensemble nous sommes un seul Corps, présence réelle du Christ.

Nous voulons la justice et l’amour, le partage et l’équité.

Par l’action, nous voulons que le Monde te connaisse comme Jésus nous a appris à te connaître.

Poussés par l’Esprit, sa prière devient notre désir d’agir pour que ce Monde reçoive la Vie en abondance et nous nous unissons filialement à toi avec les mots de Jésus, notre modèle imitable :

« Notre Père… »

Ceux qui le souhaitent peuvent rejoindre l’espace Forum pour partage autour des textes du jour.

http://www.paroissesaintesprit.be/forums/

Unité Pastorale d’Anderlecht – Reprise des célébrations publiques

La première phase de reprise des célébrations publiques est fixée au
lundi 8 juin, avec des contraintes fort lourdes. Pour Anderlecht, les
trois plus grandes églises ont été aménagées et équipées pour
répondre aux conditions imposées : Notre Dame Immaculée, St Guidon
et St Joseph.
À partir du lundi 8 juin, les célébrations suivantes y seront organisées :

  • Notre Dame Immaculée : dimanche à 9h (fr/esp), dimanche 11h
    (angl) ; semaine : 8h30 (fr)
  • St Guidon : samedi messe anticipée à 17h30 (fr), dimanche à
    9h30 (NL), dimanche à 11h (fr), dimanche à 12h30 (fr), dimanche
    à 16h30 (Italien/fr). Semaine : 12h30 (fr) + samedi 8h30 (fr).
  • St Joseph : samedi 18h (NL), dimanche 8h30 (polonais), 10h
    (polonais), dimanche 11h30 (fr), dimanche 15h (polonais) ;
    semaine : 19h (fr) + vendredi 9h (adoration 9h-12h) (fr).
    A partir de la même date, les permanences des prêtres à St Guidon
    reprendront également : du lundi au vendredi de 11h à 12h et de 17h à 18h (avec l’adoration eucharistique le jeudi). La liturgie des heures ne reprend pas encore.

Chacune des célébrations ne peut accueillir que 100 personnes. Si cela
s’avère nécessaire, d’autres célébrations seront ajoutées. Il est en
particulier nécessaire que l’assemblée du dimanche à 11h à St Guidon
se répartisse sur d’autres célébrations !


Les personnes qui présentent des symptômes de maladie sont priées
de ne pas participer aux célébrations, mais de rester chez elles et
consulter leur médecin.


Dans l’église, il est demandé de bien suivre les directives indiquées par
pictogrammes (le masque est souhaité), ainsi que celles des personnes
préposées à l’accueil.

Homélie pour la fête de la Pentecôte

par Eric Mattheeuws

« Sanctuaires de Dieu et Corps du Christ »C’est un moment que j’aime me représenter : les Apôtres qui jusque là étaient craintifs, fragiles et enfermés, sortent et se mettent à annoncer, à proclamer à haute voix. Il y a là pour moi une des plus fortes réalités du Nouveau Testament : il est arrivé quelque chose à ces hommes-là, une expérience d’une force très particulière. Mais il ne faut pas croire que c’est une sorte de privilège unique auquel ils auraient eu droit. D’ailleurs, je me pose la question : le livre des Actes des Apôtres nous dit l’étonnement des foules : « comment-se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte ? » Cela ne signifie-t-il pas que l’Esprit qui souffle dans la voix des Apôtres souffle également dans les oreilles de ceux qui les écoutent ? Poser la question, c’est y répondre. L’Esprit Saint, c’est Dieu qui est totalement déconfiné, c’est Jésus qui n’est plus lié par les limites de sa présence physique. L’Esprit Saint, c’est le Souffle divin qui respire en chaque existence, et non pas seulement chez certaines catégories de personnes. Ce jour-là à Jérusalem, il s’est trouvé des Partes, des Mèdes, des Élamites, des Mésopotamiens, des Égyptiens, des Romains pour être touchés par le témoignage des Apôtres. L’Esprit du Christ ne sait pas ce que c’est qu’une frontière. La Pentecôte est le déploiement plénier, dans la totalité de l’espace et du temps, de l’évènement de la Résurrection du Christ.Pourtant, cet Esprit ne fait pas beaucoup parler de lui, il est discret. Comme l’écrivait Basile de Césarée au 4ème siècle : « Dieu a donné à la terre le souffle qui la nourrit. C’est son haleine qui donne la vie à toutes choses. Et s’il retenait son Souffle, tout s’anéantirait. Ce Souffle vibre dans le tien, dans ta voix. C’est le Souffle de Dieu que tu respires – et tu ne le sais pas. » Le théologien orthodoxe Olivier Clément commente : « l’Esprit est le Dieu secret, le Dieu intérieur, plus profond que notre grande profondeur. » (O. Clément, Sources, DDB, 2008, p.88.) Quelle surprise et quel émerveillement si, quand je me dispose à écouter le souffle qui vibre en moi, je découvre que c’est aussi le Souffle de Dieu qui respire en moi. Il respire, c’est-à-dire qu’il diffuse en moi un souffle qui vient de Lui, il suscite en moi une vie dont je ne savais pas qu’elle était divine.Dans l’évangile de ce jour, la visite du Ressuscité aux Apôtres nous donne quelques exemples de cette vie qui accompagne le Souffle de Dieu. Les Apôtres étaient enfermés, les voilà déverrouillés. Ils étaient inquiets, ils reçoivent la paix. Ils étaient figés, ils sont envoyés. La marque par excellence de l’entrée en eux de l’Esprit Saint est la capacité qu’ils reçoivent de pardonner les péchés, qui jusque là était réservée à Dieu lui-même. En fait, pour le dire en bref, investis du Souffle de Dieu, les Apôtres deviennent des autres Christ – d’ailleurs on finira par appeler les disciples les « christiens », puis « chrétiens ». Cela ne leur donne pas le monopole sur l’Esprit Saint, qui comme on l’a dit ne connaît pas de frontières ; mais eux le connaissent, savent que cet Esprit est celui du Christ. Ils savent que ce Souffle les garde en lien avec Jésus ressuscité présent au milieu d’eux. Ils peuvent appeler l’Esprit, l’écouter, le célébrer, et faire corps autour de lui. Saint Paul écrira : « Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Co 3,16) et « Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. » (1 Co 12,27) Pour eux, ce sera le cœur de leur foi et même le pivot de leur existence : faire corps avec le Christ et autour de lui. Là était pour eux la source de la foi, de l’espérance, de l’amour qu’ils avaient reçus, dont ils voulaient vivre et dont ils étaient appelés à témoigner.C’est donc le même Esprit, le même Souffle divin qui irrigue les profondeurs de tout être humain et qui édifie l’Église. C’est l’Esprit de résurrection, de plénitude, de communion. C’est l’Esprit qui nous fait vibrer à la beauté de la nature, à la douceur de la tendresse, à l’impératif de la justice, à la souffrance des innocents, à la force d’une vraie unité entre les humains, à la pureté de la vérité.Ne laissons pas passer cette fête de la Pentecôte sans nous arrêter pour écouter notre souffle intérieur, et pour en même temps nous ouvrir, nous épanouir dans un désir, une demande, une prière : Seigneur, envahis-moi de ton Souffle qui vibre dans mes profondeurs, qu’il me fasse me déployer, entrer dans une communion avec l’aspiration du monde à être plus vivant, qu’il me garde dans la communion au Christ qui révèle la plénitude de toute vie. Esprit-Saint, toi le Dieu discret, sois le Souffle de mon quotidien. Dans les lieux où je vis, dans mes relations, dans ce pour quoi Dieu compte sur moi, déverrouille-moi, apaise-moi, envoie-moi.

Aucune description de photo disponible.

Homélie de la Pentecôte

Par Ignace Plissart

Laissez-vous mener par l’Esprit-Saint !

ICo 12,3…13; Act 2,1-36; Jn 20,19-23

Shavouoth (ou la Pentecôte) est, avec Pesha (ou la fête Pâque) et avec Souccoth (ou la fête des Tentes), une des trois grandes fêtes du judaïsme. Comme pour ses deux sœurs jumelles, son origine remonte au séjour des Hébreux au désert, il y a trois mille ans d’ici. Littéralement Shavouoth, veut dire ‘fête des semaines’, des « sept semaines » qui la sépare de Pesha [(7×7) +1].

Pour nos frères Israélites, Shavouoth évoque quatre événements de leur histoire :

  • – l’arrivée des Hébreux au pied du Sinaï cinquante jours (49 + 1) après la traversée de la mer des roseaux. D’où l’appellation actuelle ‘Pentecôte’ qui dérive de l’expression grecque ‘η πεντηκοστη ημερα’, ce qui veut dire ‘le cinquantième jour’ (après Pesha).
  • la transformation d’une foule d’immigrés en un peuple.
  • la remise à ce peuple des deux tables de la Loi ou Décalogue
  • le don de l’Esprit Saint aux (seuls) anciens de ce peuple

Pour nous chrétiens, cette fête évoque :

  • l’inscription de l’accomplissement des deux Tables de la Loi mosaïque au plus intime de nos cœurs (Le
  • sermon sur la Montagne (Mt 5, 6 et 7)
  • le don de l’Esprit Saint qui nous donne la capacité de pratiquer la Loi mosaïque dans son accomplissement
  • Le renouvellement (rajeunissement) du peuple de Dieu en l’Église.


Plus qu’une évocation du passé, chaque fête de Pentecôte célébrée dans la foi est une grâce, pour chacun d’entre nous et pour l’Église dans son ensemble.
Elle est d’abord une grâce pour chacun d’entre nous :
Alors que nous sommes faits pour communier à Dieu et aux autres, l’esprit du monde nous pousse à l’exaltation de notre ego, à la violence, à la haine de l’adversaire, à la compétition sans merci (Ôte-toi de là, que je m’y mette !), à l’ignorance de Dieu et à la méfiance à son égard. Or l’Esprit Saint peut nous aider à échapper à ses pièges !
Comment ? En lui faisant confiance !

«Laissez-vous mener par l’Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire à la convoitise
charnelle. Car l’œuvre de l’Esprit en vous est charité, joie, paix, patience, serviabilité, bonté, confiance, douceur et maîtrise de soi. » Gal 5,16-24

L’Esprit Saint peut aussi nous réintroduire dans la vraie liberté qui est capacité à faire le bien :

« Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice, mais en serviteur de Dieu. » I Pi 2,16

Il peut aussi gratuitement effacer de notre cœur toute trace de peur, de culpabilité, et nous introduire dans une confiance radicale au Seigneur.

« L’Esprit que vous avez reçu, ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur. C’est un Esprit qui fait de vous des fils » Rom 8,15

L’Esprit saint est le seul à pouvoir nous donner de comprendre le message évangélique :

« Le défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » Jn 14,27

Mais la Pentecôte est aussi la fête de l’Église, du peuple de Dieu renouvelé.
Tous les groupes humains, sans exception, des plus petits aux plus grands, depuis les couples jusqu’aux nations, souffrent d’intolérance, de division, de la violence. Et l’Église n’échappe pas à ces pathologies. Elle aussi a un besoin urgent d’être purifiée par le feu de l’Esprit. Je n’en doute pas : En ce temps de Pentecôte, l’Esprit Saint va renouveler l’Église, notre mère et la guérir.
Il va redonner à l’épouse du Christ, plus d’ouverture, plus de catholicité, plus d’unité, plus de diversité, plus de tendresse pour les « petits ».
L’Esprit Saint va nous faire comprendre que l’Église a un avenir devant elle, que la vraie Tradition n’est pas répétition pure et simple du passé, mais création toujours nouvelle en fidélité au « dépôt de la foi » (L’enseignement des Douze : les écrits du N.T. et parmi ceux-ci,
plus particulièrement les évangiles).
Il va nous faire comprendre que la Tradition n’est pas comparable à une boule de neige qui s’enfle sous la poussée d’enfants amusés et qui finit par s’immobiliser du fait de son trop grand poids. Non, elle est comme le chant de la source, qui selon les saisons adapte son rythme, son volume, sa mélodie.
Et je termine notre propos en vous lisant et en vous commentant le bref message que Roger Schutz, le fondateur de la communauté œcuménique de Taizé, adressait aux jeunes chrétiens, il y a de ça presque cinquante ans (Pâques 1972 ?)

Le Christ ressuscité (et son Esprit) vient animer une fête au plus intime de l’homme… Il nous prépare un printemps de l’Église, d’une Église
dépourvue de moyens de puissance, lieu de communion visible pour toute l’humanité, prête à un partage avec tous… Il va nous donner assez d’imagination et de courage pour ouvrir une voie de réconciliation. Il va nous préparer à donner notre vie pour que l’homme ne soit plus victime de l’homme.

Depuis cette proclamation, beaucoup de choses ont changé dans l’Église, et en bien. Il est important et juste de le constater. Manifestement, nos communautés ont gagné en simplicité, en humilité, en fraternité. La participation des laïcs s’y est intensifiée. La foi est devenue plus personnelle. Le prêtres est descendu de son piedestal. Le langage de Pierre est devenu moins rigide, plus vrai, plus accessible. Pensez à l’encyclique « Laudato si » du pape François ! Aujourd’hui dans la persécution,
les chrétiens s’inquiètent moins de se défendre que de témoigner.
Cela dit, ce serait illusion que de penser que l’Esprit Saint a achevé son travail d’aggiornamento. Nous sommes comme au milieu d’un gué ; nous laissons dernière nous une rive où nos pères avaient développé pendant des siècles une culture chrétienne bien particulière, pas toujours évangélique, et nous nous dirigeons vers une autre rive, vers une autre culture chrétienne qui devra intégrer les acquis en exégèse, en anthropologie, en bioéthique, en psychanalyse, en philosophie, en astronomie, en physique, etc.; cette nouvelle culture devra intégrer le fait que les terriens ne forment plus qu’un seul village, qu’ils sont les gardiens de la nature; elle devra assimiler les valeurs démocratiques, reconnaître les ministères nouveaux qui émergent aujourd’hui, oser jeter les filets en eaux
profondes, oser libérer la parole, oser le dialogue entre nous, et aussi avec nos frères séparés, avec les Musulmans et les adeptes des autres religions ; elle devra renoncer à cette attitude de repli ou d’assiégés encore trop présente ; elle devra renouveller sa confiance en l’homme, etc.

Que deviendra l’Église de demain ! Je ne puis vous le dire, mais ce que je sais, c’est qu’arrivée sur l’autre rive, elle sera redevenue une lumière pour le monde

Pentecôte tout feu tout flamme

Dans l’idée de laisser rayonner notre joie et le feu qui vit en nous, on vous propose un temps de célébration ce dimanche 31 mai à  11h sur le parvis devant l’Eglise du Saint Esprit. Cela durera environ 20 minutes.

Tout en douceur et en joie, on vous propose une ballade lente sur la place devant l’église.

A un premier signal sonore, on s’immobilisera tous ensemble 3 minutes, chacun dans une position qui symbolise « être tout feu tout flamme »  et  « rayonner d’amour ». Ensuite, on chantera Sur tout l’univers un signe de la main (dont voici les paroles qui ne seront pas distribuées).

Puis, on reprendra la marche lente et ensuite à un autre signal sonore, on s’immobilisera une deuxième fois 3 minutes, dans une position qui symbolise pour vous la joie . Vous pourrez aussi préparer une affiche avec un message lié à la Pentecôte à montre à ce moment la. On reprendra la marche. A un dernier signal, on s’arrêtera pour chanter ensemble le Notre Père. Pour terminer ce moment de célébration, on pourra s’applaudir 😀

Attention, le confinement et le contexte de pandémie n’étant pas finis,  il est important d’être tous prudents pour soi et pour toutes les personnes présentes ce jour la.  Il est indispensable de respecter une distance physique de 2 mètres entre personnes de foyers différents et de porter un masque pendant la marche. On demande de ne pas avoir d’échange physique. Il n’y aura donc pas de drink ni de repas, ni de carnet de chant, ni de feuilles distribuées.

Ceci n’empêche que ce moment de communion peut-être fort ! Que l’on soit seul, 2, 10 ou plus, peut importe, le but est de célébrer et rayonner de milles feux ce jour la!

Pentecôte en toute intimité

Voici un moment particulier à vivre personnellement ou en famille ce dimanche de Pentecôte; pour cela voici le texte de la Pentecôte qui pourra nourrir votre réflexion. Préparez une bougie et installez vous pour lire le texte. Le forum reste aussi ouvert ; tout le monde peut y participer. N’hésitez pas à y partager vos pensées après avoir lu le texte.

« Merci d’être venu au rendez-vous donné par Jésus !

Ce n’est pourtant pas lui qui vous parle. Je suis l’aide qu’il avait promise, je suis le Souffle de Dieu. Je vous fais cette comparaison : un coureur, un sportif doit apprendre à bien utiliser son souffle.  Un ami de Jésus aussi ! Le but de Jésus était de repeindre le Monde aux couleurs du cœur. Pour cela, il lui fallait votre aide et moi je suis-là pour vous encourager.

Rallumez votre bougie… Tendez les mains vers elle… Faites comme si vous preniez sa lumière…Et, avec les mains déposez-la dans votre cœur…

Demandez-moi maintenant ce qui vous ferait du bien. Rappelez-vous ce que Jésus disait : « Tout ce que vous demanderez à mon Père, l’Esprit vous aidera à le mettre en œuvre ». C’est une promesse qu’il veut tenir….Mais à vous de demander mon aide.

Partage : quels trucs et ficelles je demande à l’Esprit pour vivre et agir comme un ami de Jésus.

« Vous êtes merveilleux ! Je suis prêt à vous aider ! Quand tous les hommes cherchent à donner du bonheur aux autres, il n’y a plus qu’une seule langue que tous comprennent : celle du cœur. C’est aussi celle de Dieu puisque Dieu est Amour.

Maintenant, je vous mets au défi de faire, dans les jours qui viennent,  un plaisir à quelqu’un que vous ne connaissez pas (une personne seule, une carte envoyée dans Home, un peu de friandise à un mendiant, des bonjours et des sourires semés autour de vous…Inventez-moi !) 

Et si cela vous mettait en joie, de l’écrire sur le blog pour que votre joie qui est aussi ma joie se communique. Il n’est pas interdit non plus de m’envoyer, par ce même chemin, un dessin ou une photo que je regarderai avec plaisir.

Un grand merci à vous qui m’aidez à dire que vivre avec Jésus est une bonne nouvelle qui peut faire plaisir. Moi, je reviendrai encore vers vous. »

PS : En mon absence, n’hésitez pas à utiliser le blog pour parler les uns aux autres. Aussi pour poser les questions qui vous habitent aux animateurs…